INFLUENCES ET EVOLUTION DE LA PEINTURE
Premiers pas vers l' Art
Fils d'un peintre et sculpteur classique espagnol, Georges COROMINAS a bien entendu hérité de son père du goût et de l'amour pour l'art, mais surtout d'un don inné pour le dessin qui, avec une très grande précision dans le trait, un coup de pinceau très sûr et une vision artistique poussée à l'extrême, lui confèrent une technique sans faille. Malgré cela, Georges COROMINAS s'adaptera très mal aux Beaux Arts où il se trouve confronté à des professeurs tendant à le diriger vers l'abstrait alors que vibrait en lui une tendance classique que lui avaient inspiré les grands maîtres espagnols GOYA, VELASQUEZ et MURILLO.
Période Dalienne
Georges COROMINAS doit beaucoup à MONT-DE-MARSAN, ville qui lui a permis de faire sa première exposition en 1978 et dont il n'hésite pas à dire qu'elle a été pour lui, son premier tremplin. En effet, COROMINAS apportera un plus à MONT-DE-MARSAN, car dans cette ville où n'avaient exposé jusqu' alors que des paysagistes, il tranchera en amenant, avec ses toiles, le symbolisme et le surréalisme qui avaient tant fait défaut dans le chef lieu des LANDES. Lors de sa première exposition à Mont -de-Marsan, Georges COROMINAS exposa 90 toiles, je dirais même, 89 plus 1. Une toile cachée derrière une plante et qui, lors de l'inauguration sera remarquée par le Conservateur du musée qui, reconnaissant dans cette oeuvre l'influence toute nouvelle pour COROMINAS du grand maître DALI, l'invitera à persévérer dans ce sens. C'est ainsi que Georges COROMINAS effectuera un virage vers le surréalisme inspiré par DALI, avec sa période bleue qui durera jusqu'en 1983. Pendant cette période, COROMINAS peindra également des toiles ayant pour objet des sujets d'actualité, avec en particulier en 79/80, une toile sur le CAMBODGE, dont la technique, inspirée des laques chinoises, ainsi que le courage d'avoir évoqué un sujet aussi brûlant, lui valurent la médaille d'or de la ville de COGNAC mais également l'étiquette de "peintre politique". COROMINAS bénéficiera également de la rencontre avec le MAITRE - EMAILLEUR de LIMOGES, Michel BETOURNE, qui reproduira sur émaux, les toiles de notre artiste à 8 exemplaires dont 3 destinés à l'exportation, 4 à la vente en France mais, par dessus tout,1 pour le patrimoine national français. Enfin, entre 1982 et 1984, COROMINAS peignit, sur commande expresse du Consul d'Espagne en France, le portrait du Roi DON JUAN CARLOS. Il continua dans la technique du portrait avec la réalisation de celui du Roi HASSAN II du Maroc et surtout celui de SA SAINTETE LE PAPE JEAN PAUL II qui figure au musée du VATICAN.
L'hyperréalisme
La parfaite maîtrise technique de Georges COROMINAS, le pousse jusqu'à l'hyperréalisme, avec en particulier des effets de transparence et de voile par procédé de glacis, sur des thèmes très souvent issus de la mythologie. En 1985/86 Georges COROMINAS qui avait fait l'acquisition de chevaux, tomba en admiration devant la beauté et la noblesse de cet animal qui lui servira de source d'inspiration. C'est ainsi que pour le 10ème anniversaire de l' Etrier du Marsan, le directeur de cet organisme demanda à COROMINAS de préparer une exposition dont la réalisation demandera à notre artiste une année de travail, avec à la clé 50 toiles d'inspiration hyperréaliste et faites à 70% à la loupe.
1987, le vide
Saturation, manque d'inspiration, peu importe, en 1987, Georges COROMINAS, est un homme vidé, incapable de poser un pinceau sur une toile.Durant deux ans, malgré des efforts quotidiens, il sera incapable de produire la moindre toile. Georges COROMINAS ne sera plus que l'ombre de luimême, incapable de peindre, de dessiner, de s'exprimer, de faire vivre son art.
1988, rencontre avec JEAN MARC
L'année 1988 sera marquée par la rencontre avec JEAN MARC, un ferronier d'art de la région albigeoise, qui fait de Georges COROMINAS l'invité d'honneur d'une exposition à ALBI. Cette exposition sera pour Georges COROMINAS l'occasion de renconter Michel JOUENNE, Max SAVY, Claude GAVEAU, Michel HEMERET Ce nouveau départ donnera lieu à une très grande production avec pour thème principal "le romantisme"
1990 - 1997
Poésie et peinture pour l'exposition à BORDEAUX présentée sous la haute présidence de Monsieur Jacques VALADE, Sénateur de la Gironde, ancien ministre. Participation au TELETHON 1991 avec la réalisation d'une oeuvre . De 1992 à 1996, les songes du peintre- poète transforment le sujet le plus banal en un poème ambigu tendrement mélancolique: des feuilles mortes voletant ici et là, créant des symphonies d'automne; un "hommage à VAN GOGH", où il confronte tout un attirail de peintre au soleil jaune du tournesol. "Sauvée des eaux" est une version féminine de "Moïse sauvé des eaux"; ici la rescapée dans un panier radeau glisse sur un flot étoilé de nénuphars. L'artiste se délivre de ses songes, de ses obsessions et angoisses, à travers un graphisme et une finesse exquise. COROMINAS, un prince de la mélancolie qui s'impose à notre admiration avec un "Mont Saint Michel" où les nuages deviennent des cavales échevelées.
En plein ciel , en plein rêve, participant au salon international d'Art Figuratif aux côtés de peintres aussi connus que BRAYER, CIRY, SERADOUR, CARZOU... Depuis toujours, Georges COROMINAS a eu pour sujet d'inspiration " LA FEMME". Or, actuellement, il cherche, en traitant d'autres thèmes comme la musique ou les natures mortes, à se défaire de l'emprise de la femme dans son œuvre. C'est ainsi qu'il se tourne à nouveau vers son point fort, à savoir le dessin, qu'il élabore sur des supports spécialement préparés et sur lesquels il utilise la pierre noire pour obtenir des noirs intenses et la pointe d'argent pour les gris. Cette technique avait été employée par les Maîtres de la fin du 15° siècle et du début 16° qu'étaient CLOUET ET DURER dont il a étudié le travail par agrandissement pour améliorer la vision du trait et la précision du dessin. Il résulte de ce travail, des tableaux hyperréalistes où la qualité de trait y est impressionnante et le détail poussé à l'extrême. Pour ce qui est des "grands espaces", COROMINAS s'inspire des peintres hollandais en broyant lui même ses pigments, mais également du maître hollandais TURNER avec la technique des flous, de façon à faire penser les visiteurs et non simplement à les laisser admirer la technique. Quant à savoir quelle direction prendra son œuvre dans un futur plus lointain, lui même ne le sait pas, il se contente de dire: "il suffira peut-être d'un coup de pinceau maladroit pour que..", avant de reprendre " Demain , l'homme posera peut-être les pieds sur Mars, mais il aura toujours besoin de revenir aux sources". Exprimant ainsi son sentiment sur l'abstrait qui selon lui n'est qu'une période éphémère chez un artiste, le véritable art étant pour lui le fruit du classicisme.