LOUEDIN Bernard

Une échappée imaginaire, de rêves et de poésie fantastique

Né à Rennes en 1938, Bernard Louedin, breton de souche et de cœur a commencé à peindre dès 1955 et c’est à Rennes, bien sûr, qu’il se lança dans sa première exposition en 1963, puis à Nantes, Brest, Quimper, Caen, Rouen, Paris et le monde entier, grâce à la magie de son pinceau.

Ses fluences vont successivement du Greco à l’Ecole post-cubiste, mais son intérêt pour le trait s’inscrit, à partir de 1967 dans une démarche plus onirique et poétique dont les sources sont flamandes et germaniques. Après de nombreuses expositions en Europe et au Japon, Bernard Louedin, artiste complet, se consacre surtout au travail en atelier à travers ses disciplines préférées: la peinture à l’huile, la gravure, les cartons de tapisseries, la sculpture et l’illustration d’ouvrages de bibliophilie.

 

Bernard Louedin «joue» avec la peinture tant il prend plaisir à décrire son imaginaire, faisant de la métaphore son expression favorite. En lisant ses toiles, on le dira «maniériste» tant la précision des détails surprend le regard. Il détient le pouvoir merveilleux de rendre visible l’impossible où l’agrément du concret se pare de surnaturel. Louedin bouleverse la réalité, grâce à l’inattendu de ses perspectives, de ses compositions gorgées de sortilèges et d’illusions, véritables merveilles de réflexion et de rêve, transmises avec aisance et poésie au gré de multiples motifs ciselés avec race et précision.

Bernard Louedin expose en Suisse depuis près de 40 ans. La Bibliothèque des Arts, sous la direction du regretté François Daulte a publié trois monographies et quatre carnets de dessins dont l’un fut préfacé par l’écrivain Jacques Chessex.

En 1990, la Fondation de l’Hermitage à laquelle Bernard Louedin fait périodiquement don d’un exemplaire de chacune de ses eaux-fortes a eu l’occasion de présenter à son public nombre de ses dessins et gravures. Cependant son art n’a cessé d’évoluer depuis, avec deux techniques nouvelles: la sculpture et la tapisserie.

Aujourd’hui, le peintre des grands espaces habités de chimères, présente une sélection de peintures accompagnées de huit sculptures et quatre tapisseries tissées par Dominique de Serres, diplômée de l’Ecole d’Aubusson.

Nous y retrouvons le raffinement et la délicatesse d’une œuvre empreinte d’humour, de nostalgie assumée et de rêves poétiques qui sont peut-être la trace des vagabonds de l’âme celte, ou de la cité mythique engloutie d’Ys. Un rendez-vous conseillé aux amateurs d’échappées imaginaires, de rêves et de poésie fantastique.